Les 12 et 13 juin, plus de 400 des plus grands professionnels de l’évaluation d’entreprises du pays se sont réunis à Toronto pour CONNECT 2025, afin de faire face aux forces qui remodèlent activement l’industrie. De l’intégration de l’intelligence artificielle aux scénarios de litige complexes, les séances ont fourni des cadres de travail utiles pour naviguer dans un paysage d’évaluation de plus en plus sophistiqué.
Pour ceux qui n’ont pas pu y assister, voici les principaux points à retenir qui influencent déjà la façon dont les praticiens de premier plan abordent leur travail.
DISCOURS PRINCIPAL DE MARK DALEY
La conférence sur l’intelligence artificielle ne portait pas sur des possibilités lointaines, mais sur des applications immédiates. Le discours d’ouverture de Mark Daley, « Huit milliards de génies », a posé une question pratique qui a résonné tout au long de l’événement : « Que feriez-vous avec une armée d’assistants de génie? »
SÉANCE DE GREG ENDICOTT
La séance de Greg Endicott intitulée « La révolution de l’IA – Pourquoi elle est importante pour les évaluateurs » a fourni un cadre concret pour évaluer les capacités et les limites de l’IA dans le travail d’évaluation. La discussion a porté sur des cas d’utilisation réels : automatisation de la collecte de données, amélioration de l’analyse de sociétés comparables et optimisation de l’efficacité de la modélisation financière.
L’Institut des CBV explore activement l’impact de l’IA par l’entremise de son groupe de travail sur l’IA et la technologie, créé en novembre 2023, pour s’assurer que les membres reçoivent des conseils à mesure que ces outils deviennent plus répandus dans la pratique.
Les participants se sont accordés sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un changement révolutionnaire, mais plutôt d’une adoption stratégique – comprendre où l’IA apporte une valeur ajoutée, tout en reconnaissant les domaines dans lesquels le jugement professionnel reste irremplaçable.
Bien que l’IA présente une opportunité stratégique, plusieurs séances ont exploré des scénarios complexes et à enjeux élevés où le jugement professionnel reste le facteur essentiel. La séance « Décodage de l’évaluation des actifs technologiques » a abordé un défi croissant : les actifs incorporels représentant maintenant plus de valeur que les actifs corporels dans de nombreuses entreprises, les évaluateurs ont besoin d’approches affinées concernant la propriété intellectuelle, les actifs de données et les capacités algorithmiques.
La discussion sur les effets négatifs importants des fusions ratées a fourni des informations opportunes, particulièrement pertinentes compte tenu du paysage post-COVID où les acheteurs ont tenté de se retirer des transactions en raison d’une baisse de rendement. La compréhension des clauses de changement défavorable important (MAE/MAC) et leur application est devenue une connaissance essentielle pour les praticiens spécialisés dans les fusions et acquisitions.
La séance du jour 2 sur l’évolution de la profession mondiale de l’évaluation a offert une perspective sur l’évolution des normes internationales, ce qui affecte les praticiens travaillant sur des transactions transfrontalières ou des missions multinationales.
Il ne s’agissait pas de discussions théoriques – elles abordaient des scénarios auxquels les praticiens sont confrontés régulièrement, fournissant des cadres pour gérer des situations complexes avec plus de confiance.
Bien que la technologie ait dominé de nombreuses conversations, la conférence a mis l’accent sur les compétences qui demeurent uniquement humaines. Lors de la formation des témoins experts, des démonstrations en direct ont révélé comment des évaluations techniquement solides peuvent échouer en contre-interrogatoire si l’on ne dispose pas de solides compétences de présentation.
La séance de Catalina Miranda et Ron Martindale sur les processus de contrôle de la qualité a abordé une préoccupation pratique : à mesure que la technologie gère des tâches plus routinières, des processus de contrôle de la qualité robustes deviennent essentiels pour maintenir l’exactitude et les normes professionnelles.
Au-delà des séances, les couloirs et les cocktails ont favorisé le réseautage et la résolution de problèmes entre pairs qui ne peuvent pas être reproduits virtuellement. Les praticiens ont échangé des points de vue francs sur les nouveaux défis en matière d’évaluation, partageant des solutions éprouvées pour des dossiers complexes.
Les résultats de CONNECT 2025 reflètent une industrie qui s’adapte aux nouveaux outils tout en maintenant des normes professionnelles rigoureuses. Les défis abordés – intégration de l’IA, évaluation d’actifs complexes, scénarios de litige en évolution – continueront de façonner les exigences de la pratique.
CONNECT 2026 aura lieu à Calgary les 11 et 12 juin, poursuivant ainsi la tradition de l’Institut des CBV d’offrir un perfectionnement professionnel pratique et pertinent à la communauté de l’évaluation d’entreprises à travers le pays.
Pour les praticiens qui doivent équilibrer les coûts et le temps consacrés à la participation aux conférences, CONNECT offre un accès concentré à des connaissances spécialisées, à des réseaux de pairs et à des outils pratiques qui ont un impact direct sur la qualité et l’efficacité de la pratique.
Le paysage de l’évaluation n’attend pas. Les défis de l’adoption de l’IA et de la complexité des actifs discutés à Toronto seront essentiels à la pratique d’ici l’année prochaine. CONNECT 2026 à Calgary sera le forum essentiel pour maîtriser ces changements et établir des liens avec les pairs qui ouvrent la voie.